Un puissant éclair s’est produit à Toulouse ce jeudi 6 novembre 2025. Le phénomène, qui a surpris les habitants de la région, entre dans une catégorie bien précise, et rare, d’impact de foudre. C’est ce qu’on appelle un « superbolt ».
C’est un coup de foudre d’une rare intensité. Le jeudi 6 novembre 2025, à 11h21 très précises, un éclair explosif s’est produit à Toulouse. Comme le rapportent nos confrères de La Dépêche, le phénomène a fait « trembler les bureaux » dans certaines zones, notamment situées dans l’est de la ville. L’éclair a frappé à proximité de l’aérodrome Toulouse – Lasbordes, situé à Balma, à quelques kilomètres du centre ville toulousain.
« Un impact de foudre explosif a frappé le sud-est de Toulouse (Balma) à 11h21. Avec une intensité de 158 kA, il entre dans les 0,3% d’éclairs les + puissants de 2025 en France », a confirmé sur X Keraunos, l’Observatoire français des tornades et des orages violents.
Un « superbolt » a frappé Toulouse, mais qu’est-ce que c’est ?
Le phénomène survenu ce jeudi à Toulouse a été qualifié de « superbolt » dans plusieurs articles. Parmi les millions d’impacts de foudre qui atteignent la surface de la Terre tous les ans, les « superbolts » représentent une petite catégorie — seul 1 éclair sur 250 000 serait un superbolt.
L’ampère sert à mesurer l’intensité d’un courant électrique (le flux d’électrons traversant un conducteur). Appliqué à la foudre, l’ampère permet de mesurer l’intensité du courant pendant la décharge.
Les superbolts sont des impacts de foudre particulièrement puissants, dont la puissance peu atteindre 150 000 à 300 000 ampères. C’est jusqu’à 10 fois plus qu’un impact de foudre habituel. Le spécimen observé à Toulouse ce 6 novembre était d’une intensité estimée à 185 000 ampères — l’équivalent de 7 tonnes d’explosifs.
Les éclairs les plus puissants sur Terre
Selon la Nasa, les superbolts sont tous simplement « les éclairs les plus puissants sur Terre, avec des décharges si fortes qu’elles ne peuvent pas être reproduites en laboratoire ». L’une des premières définitions scientifiques du terme « superbolt » remonte à la fin des années 1970, lorsque le phénomène a pu être observé à l’aide de satellites.
La forme des superbolts de distingue de celles des éclairs habituels, avec un tracé rectiligne, le foudre suivant le chemin le plus court pour atteindre le sol. Cet éclair provient cependant du sommet du nuage, il parcourt donc une grande distance avant de frapper au sol, ce qui augmente sa puissance.
Une étude publiée en 2019 a montré que les superbolts ne semblent pas répartis au hasard sur la planète, et qu’ils ne paraissent pas non plus se produire n’importe quand. « Les superbolts se produisent principalement entre novembre et février au-dessus de l’eau, avec des pics dans l’Atlantique Nord, la Méditerranée et au-dessus [de la cordillère] des Andes. »
Les habitants de Toulouse s’en rappelleront certainement encore longtemps. Juste après l’impact de l’éclair, des témoignages ont émergé sur les réseaux sociaux. « J’ai tremblé comme une feuille et composé le 18… ça ressemblait tellement à AZF ! » (en référence à l’explosion de l’usine AZF de Toulouse en 2001), « Il a fait trembler tout mon appart’, il m’a créé la peur de ma vie », a-t-on pu lire en ligne.
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