Starship : pour mieux encaisser les chaleurs infernales, SpaceX déploie un procédé expérimental

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SpaceX compte tester une nouvelle approche pour son bouclier thermique recouvrant le Starship. Il s’agit d’une enveloppe censée enrober chaque tuile, pour mieux sceller et combler les espaces entre elles. Ce procédé doit être éprouvé au prochain essai de la fusée géante.

Il y aura du changement dans la façon dont le bouclier thermique du Starship sera déposé sur le fuselage. Pour le prochain vol d’essai, SpaceX compte tester une nouvelle méthode consistant à sceller les tuiles disposées à la surface de l’étage supérieur. Cela, dans l’espoir de résister encore mieux aux températures extrêmes qui surviennent lors de la rentrée atmosphérique.

Méthode du « crunch wrap », en lieu et place du « gap filler »

Cette évolution, signalée par Ars Technica dans son édition du 9 septembre 2025, a été confirmée par Bill Gerstenmaier, vice-président de la construction et de la fiabilité des vols chez SpaceX. Elle est d’ailleurs décrite en interne sous l’appellation de « crunch wrap », pour décrire de manière imagée le procédé retenu pour le 11e vol test.

« C’est comme un papier d’emballage qui entoure chaque tuile, puis… ces tuiles sont maintenues en place mécaniquement. Elles sont clipsées par un robot. Lorsque nous enfonçons la tuile, ce petit papier d’emballage s’adapte parfaitement aux côtés de chacune des tuiles, puis nous le découpons à la surface », a expliqué l’intéressé.

Morceau rectangulaire étroit de tissu résistant à la chaleur utilisé pour combler l'espace entre les tuiles thermiques de la navette spatiale ; bordure noire sur deux côtés, résidus RTV de couleur rouille sur un côté ; utilisé lors de la mission STS-1. // Source : NASAMorceau rectangulaire étroit de tissu résistant à la chaleur utilisé pour combler l'espace entre les tuiles thermiques de la navette spatiale ; bordure noire sur deux côtés, résidus RTV de couleur rouille sur un côté ; utilisé lors de la mission STS-1. // Source : NASA
Un gap filler, soit un morceau rectangulaire étroit de tissu résistant à la chaleur utilisé pour combler l’espace entre les tuiles thermiques de la navette spatiale. // Source : NASA

Cette nouvelle approche, encore expérimentale, entend remplacer l’autre solution employée jusqu’à présent, et désignée sous le nom de « gap filler ». Par le passé, ce gap filler a déjà été mis en œuvre par l’agence spatiale américaine (Nasa) pour combler les espaces entre les tuiles sur la navette spatiale américaine.

« Nous allons pour ainsi dire installer du crunch wrap partout et voir si nous pouvons obtenir une meilleure étanchéité et de meilleures performances des tuiles à l’avenir », a ajouté Bill Gerstenmaier. Cela fait partie des efforts de SpaceX afin de trouver des pistes d’amélioration pour l’aérodynamique, qu’il faut ensuite valider par l’expérimentation.

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La surface du fuselage est soumise à de très fortes températures lors du retour sur Terre. // Source : SpaceX

Sur le papier, le crunch wrap présente des avantages : cela pourrait procurer une meilleure étanchéité thermique, avec un joint continu et uniforme entre les tuiles. Cette fine enveloppe ne serait pas exposée autant à des risques de décollement en vol, comme avec le gap filler. Le processus est décrit comme en partie automatisable, via des robots.

Cette membrane recouvrante doit maintenant démontrer qu’elle peut supporter les vibrations et les chaleurs considérables qui surviennent à la surface du vaisseau. Ce sera l’un points d’attention du 11e vol, qui doit en principe survenir courant octobre 2025 — le propulseur Super Heavy qui sera utilisé est d’ailleurs bon pour le service.

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