Prévu dans la nuit du 25 au 26 août, le 10e vol d’essai du Starship a été annulé quelques minutes avant l’horaire prévu. SpaceX devrait très vite reprogrammer un autre vol.
Ce devait être le grand jour pour SpaceX : le 10e vol d’essai de la fusée Starship, un peu plus de deux mois après la catastrophique explosion d’un exemplaire du vaisseau spatial sur un site d’essai et presque trois mois après le 9e test du lanceur expérimental. Finalement, il faudra attendre encore un peu avant de le revoir voler.
Dans un tweet paru dans la nuit du 25 au 26 août 2025, à peine quelques dizaines de minutes avant l’horaire de décollage, SpaceX a en effet renoncé à tenter le coup. Motif ? Un « problème » situé au niveau des systèmes au sol — qui ne concerne donc pas directement le Starship. On ignore à ce stade la nature du souci qui a conduit à l’annulation du tir.
Peu avant, l’entreprise américaine avait annoncé le début du remplissage du réservoir du Super Heavy, nom donné au booster qui assure la propulsion principale de la fusée. Cela, malgré des conditions météorologiques jugées peu propices à un envol. Cependant, l’état du ciel au-dessus du Texas n’avait pas été à ce point dégradé pour renoncer au 10e test.
Ce que prévoit SpaceX avec le vol 10
Il reste à déterminer quand SpaceX souhaitera reprogrammer la mission — sans doute d’ici une journée. Ce vol ne prévoit pas la récupération du booster par la tour de lancement : il finira sa course dans le golfe du Mexique une fois achevées ses manœuvres. Quant à l’étage supérieur, il doit toujours tenter de survivre à une rentrée atmosphérique
Durant le vol, plusieurs tests seront conduits : une pirouette du booster, déjà exécutée dans un précédent essai, dans le but de diminuer la consommation de carburant pour le retour sur Terre (cela, afin que la part préservée serve au transport d’une charge utile plus importante). Des extinctions contrôlées de moteurs sont aussi au programme durant la descente du Super Heavy.
Concernant l’étage supérieur, huit charges utiles simulant huit satellites Starlink doivent être déployées dans l’espace, tandis qu’un moteur Raptor sera rallumé dans l’espace. Certaines tuiles de protection ont encore une fois été retirées, à des endroits stratégiques, pour contrôler la résistance de zones vulnérables lors de la rentrée atmosphérique.
La capacité de l’engin à survivre durant cette phase sera scrutée de près, du fait des échecs successifs qui se sont enchainés depuis le début de l’année. La société a toutefois prévenu : « le profil de rentrée atmosphérique de Starship est conçu pour solliciter intentionnellement [ses] limites structurelles » à certains endroits. Comprendre : de la casse est encore possible.
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