Shein voit dans l’amende de la CNIL des « considérations politiques »

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Sanctionné par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) le 3 septembre 2025 d’une amende de 150 millions d’euros, le géant de l’ultra-fast fashion Shein juge cette décision disproportionnée. Dans une déclaration transmise à Numerama le 5 septembre, son porte-parole affirme que « la sévérité de la sanction semble motivée par des considérations politiques ».

Dirigeons-nous vers un bras de fer ?

Deux jours après l’officialisation de l’amende de 150 millions d’euros de la CNIL à l’encontre du géant de la fast fashion Shein, la communication de la société chinoise ne joue pas en faveur d’un apaisement.

Sanctionnée pour avoir récolté sur son site des cookies publicitaires sans le consentement préalable des utilisateurs, l’entreprise conteste formellement les éléments. Selon son porte-parole Quentin Ruffat, l’entreprise « s’est vu refuser un véritable droit à une procédure équitable et à une audience impartiale », est-il indiqué à Numerama.

Le 3 septembre 2025, la CNIL a infligé des amendes record de 325 millions d’euros à Google et de 150 millions d’euros à Shein // Source : NumeramaLe 3 septembre 2025, la CNIL a infligé des amendes record de 325 millions d’euros à Google et de 150 millions d’euros à Shein // Source : Numerama
Le 3 septembre 2025, la CNIL a infligé des amendes record de 325 millions d’euros à Google et de 150 millions d’euros à Shein. // Source : CNIL

« À l’abri de toute influence politique »

Au-delà de l’amende, Shein remet en cause l’ensemble de la procédure, estimant qu’elle est entachée d’un « biais manifeste ». Selon le porte-parole de l’entreprise, la décision de la CNIL aurait été « motivée par des considérations politiques plutôt que par une application équitable et équilibrée de la réglementation ».

Pourtant, les manquements reprochés à Shein sont clairement définis : absence de recueil du consentement des utilisateurs avant le dépôt des traceurs, bandeaux d’information incomplets, un second niveau d’information insuffisant et des mécanismes de refus ou de retrait du consentement défaillants.

Malgré cela, Quentin Ruffat affirme : « La CNIL a reconnu de multiples erreurs substantielles dans sa propre analyse, sans que ces reconnaissances n’aient d’influence sur l’issue finale », ce qui lui semble prouver que l’issue de la procédure était « prédéterminée ».

La CNIL a déjà sanctionné des manquements similaires

La CNIL n’a pour l’instant pas répondu aux sollicitations de Numerama concernant ces accusations.

L’organisme indépendant avait déjà précisé que Shein s’était mis en conformité avant la fin de la procédure. Dans son communiqué, la commission rappelle que, depuis 2020, ses membres ont sanctionné à plusieurs reprises des organismes pour des manquements similaires et que ces décisions sont rendues publiques.

De son côté, Shein ne semble pas vouloir en rester là : l’entreprise annonce qu’elle déposera un recours devant le Conseil d’État ainsi que la Cour de justice de l’Union européenne.

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