Dans la nuit du 19 au 20 août 2025, une « boule de feu » a traversé le ciel au Japon. Différentes hypothèses sont avancées concernant ses caractéristiques, même si elles devront encore être confirmées. Un expert de Vigie Ciel nous explique ce que l’on sait déjà de ce phénomène.
Dans la nuit du 19 au 20 août 2025, une étrange « boule de feu » a traversé le ciel nocturne du Japon. Filmée par plusieurs internautes, ainsi que par des caméras de télévision japonaise, elle a provoqué fascination et questionnement. Mais les scientifiques ne s’étaient que peu exprimé dessus, disposant de peu d’informations à son sujet.
Aujourd’hui, le 21 août 2025, les informations disponibles, bien que devant être confirmées, commencent à se préciser. Karl Antier, géophysicien pour Vigie Ciel, un programme de sciences participatives pour signaler les météores, étoiles filantes et d’autres phénomènes célestes, a répondu aux questions de Numerama.
Les hypothèses autour de cette « boule de feu » au Japon
Si l’hypothèse d’un objet d’origine humaine, comme un bout de satellite par exemple, a pu être évoquée, Karl Antier nous explique que les données récoltées écartent cette hypothèse : « Au vu de la vitesse de l’astéroïde, qui était de 19 km par seconde, il est certain qu’il ne s’agit pas d’un objet d’origine anthropique, mais bien d’un objet qui n’est pas d’origine terrestre, très probablement venant de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. »
Pour déterminer sa composition et sa taille, les scientifiques analysent l’énergie dégagée par l’objet. Ici, à partir de cette énergie, les scientifiques pensent que l’objet pesait 20 tonnes. Il s’ensuit alors deux probabilités : « Soit il s’agit d’une roche et dans ce cas sa taille devrait être d’environ 2 mètres de diamètre, soit il s’agit d’un objet métallique, plus dense donc, et dont le diamètre est en dessous du mètre », développe le géophysicien auprès de Numerama.
Enfin, vu la trajectoire que l’on a pu observer, les morceaux tombés sur Terre ont très probablement fini au fond de l’océan Pacifique.
Karl Antier nous a confirmé aussi que le phénomène lumineux était arrivé « largement au niveau de la brillance de la pleine Lune » — il était donc particulièrement lumineux.
Un phénomène fréquent et possible aussi en France ?
D’après le scientifique, ce genre d’évènement arrive en moyenne deux fois par an. Le dernier évènement comparable en France s’est produit en février 2023 à Saint-Pierre-le-Viger, à une trentaine de kilomètres de Dieppe, où un bout de météorite était tombé et avait été retrouvé par une équipe de recherche.
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