Dans un mail envoyé à ses salariés mercredi matin, Altice France indique « rejeter immédiatement » l’offre d’Orange, Free et Bouygues. Mais les trois opérateurs indiquent dans un communiqué commun maintenir leur proposition.
Mise à jour publiée à 18h20 : Dans un communiqué partagé à Numerama, Orange, Free et Bouygues indiquent maintenir leur offre pour racheter SFR.
« Les trois opérateurs restent convaincus de la pertinence de leur proposition et de l’intérêt du projet industriel qu’ils poursuivent pour le marché et l’ensemble de ses parties prenantes, clients, salariés, créanciers et actionnaires », peut-on lire dans le communiqué. « Bouygues Telecom, Free-Groupe iliad et Orange maintiennent leur offre et souhaitent créer un dialogue constructif avec le Groupe Altice et ses actionnaires pour envisager ensemble la manière dont ce projet pourrait prospérer ».

Votre vie privée doit rester privée.
Face aux cyberattaques, déjouez les pronostics. Les nouvelles arnaques sont plus complexes et plus sophistiquées, alors ne devenez pas une victime de plus, il existe des solutions performantes et accessibles.
Sans surprise, le feuilleton ne s’arrête donc pas 24 heures après ses débuts. Altice France, qui n’est pas officiellement vendeur, devra discuter avec ses rivaux, qui souhaitent toujours absorber SFR.


Article original, publié à 11h50 : Selon l’AFP, Altice France a informé ses salariés, dans un courrier interne, qu’il a « immédiatement rejeté » l’offre conjointe de rachat à 17 milliards d’euros déposée par Orange, Bouygues Telecom et Free. La direction a signifié qu’elle ne donnerait pas suite à cette proposition, du moins dans sa forme actuelle.
Ce refus intervient moins de 24 heures après l’annonce de l’alliance des trois opérateurs français, qui espèrent reprendre une grande partie des activités télécoms d’Altice (SFR, réseau, clientèle). Pour Altice, l’offre ne répondrait pas aux attentes stratégiques ou financières de l’entreprise, d’où ce rejet sans délai.


Tout est encore possible dans ce dossier
Pour le marché des télécoms, cette réponse n’est pas vraiment une surprise. Des observateurs du dossier indiquaient la veille qu’il était probable que la première offre, de 17 milliards d’euros, soit immédiatement rejetée.


Toutefois, rien n’empêche Altice de revenir à la table des négociations dans une version renégociée — ou de rechercher d’autres acquéreurs ou schémas de scission. Reste à voir comment les trois opérateurs réagiront.
Pour rappel, l’offre conjointe valorisait Altice France à plus de 21 milliards d’euros et prévoyait que Bouygues Telecom récupère 43 % des actifs, Free-Groupe Iliad 30 %, et Orange 27 %, avec un partage des clients et des infrastructures du réseau SFR entre les trois opérateurs. Altice France n’a jamais indiqué être vendeur et pourrait avoir d’autres options que ce consortium de concurrents. Cela dit, l’opérateur estime plutôt la valeur d’Altice France autour des 28 milliards d’euros.

Toute l’actu tech en un clin d’œil
Ajoutez Numerama à votre écran d’accueil et restez connectés au futur !