En échange d’un investissement de 5 milliards de dollars, Nvidia va devenir un des plus grands actionnaires d’Intel, en crise depuis quelques années. L’action Intel pourrait s’envoler de +30 % à l’ouverture du marché, alors que la Maison-Blanche a aussi racheté 10 % de l’entreprise.
Géant des semi-conducteurs depuis 1968, Intel est en crise. La demande pour ses technologies de gravure s’effondre, ce qui le conduit à revoir son fonctionnement. Sous l’impulsion de Lip‑Bu Tan, son nouveau patron, Intel a initié plusieurs vagues de licenciements et cherche à se réinventer, pour rester important dans le secteur technologique.
Après un scandale politique improbable en août 2025 (Donald Trump avait exigé la démission de Lip-Bu Tan, en l’accusant d’entretenir des liens opaques avec des entreprises chinoises, avant de changer d’avis), la Maison-Blanche avait annoncé une prise de participation d’environ 10 % dans Intel, pour environ 8,9 milliards de dollars. Une rare intervention publique visant à protéger les intérêts d’Intel.
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Quelques semaines plus tard, un communiqué de presse envoyé le 18 septembre nous apprend qu’un autre acteur américain vole au secours d’Intel : Nvidia. L’autre géant américain des semi-conducteurs, désormais première capitalisation mondiale, va investir 5 milliards de dollars pour détenir 4 % des actions Intel. De quoi relancer le roi de l’architecture x86. L

Nvidia et Intel s’allient pour empêcher la mort d’Intel
Avec sa prise de participation dans Intel, Nvidia relance son « concurrent », même si les deux entreprises ne font pas exactement la même chose (Intel est un fondeur et grave ses propres puces, Nvidia les conçoit et sous-traite la production. Intel est le leader des CPU, Nvidia des GPU). L’accord porte notamment sur la création de centres de données partagés par Intel et Nvidia, mais pas sur le partage des fonderies. Intel ne gravera rien pour Nvidia, du moins pas pour l’instant.


Toujours dans le cadre de l’accord, Nvidia devrait concevoir avec Intel des systèmes fusionnant les meilleurs des deux mondes. L’idée est de proposer des systèmes x86 aves des GPU Nvidia, en se basant sur le savoir-faire des deux entreprises. « Ensemble, nous étendrons nos écosystèmes et poserons les bases de la prochaine ère de l’informatique », indique Jensen Huang, le patron de Nvidia, dans un communiqué commun.
Le grand perdant de l’opération est AMD qui, avec ses propres puces, va avoir du mal à concurrencer le mélange Intel/Nvidia. Son action devrait tomber à l’ouverture de Wall Street le 18 septembre, alors que celle d’Intel devrait s’envoler. Le marché financier, qui accorde une grande confiance à Nvidia, verrait d’un bon œil son investissement.
Avec cet accord inattendu, Nvidia, un mois après Trump, relance Intel. Le géant américain pourrait prendre une nouvelle trajectoire et, qui sait, réussir à redevenir incontournable. Dans un contexte de concurrence féroce avec la Chine, un acteur aussi colossal que Nvidia/Intel est plus que jamis nécessaire pour les États-Unis.
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