Andrzej Sapkowski, auteur des livres The Witcher, est revenu sur une grosse erreur commise par CD Projekt dans le développement de ses histoires. Pour lui, il n’y a pas plusieurs écoles de sorceleurs.
Sur Reddit, Andrzej Sapkowski, auteur des livres The Witcher, qui ont donné lieu à des adaptations en jeu vidéo et en série, s’est livré à une session de questions/réponses. Et l’un des sujets évoqués le 30 septembre risque d’étonner les fans des jeux vidéo, justement. Selon lui, les développeurs de CD Projekt Red ont commis une erreur concernant un point essentiel de l’histoire : il n’existe pas plusieurs écoles de sorceleurs dans les livres, même si différents médaillons existent dans les écrits, comme celui du chat.
Selon Andrzej Sapkowski, tout vient d’un problème d’interprétation d’une phrase écrite dans le chapitre Le Dernier Vœu, qui évoque « une école du Loup » — à associer à d’autres allusions liée au Chat et au Griffon (sans réel développement). Dans les différentes adaptations de The Witcher, on trouve plusieurs écoles, comme celle de la Vipère, de l’Ours ou encore du Manticore. Mais ces différentes familles ne semblent pas correctes d’un point de vue littéraire.

Les jeux vidéo The Witcher se trompent sur les écoles de sorceleurs
Andrzej Sapkowski explique, en citant Harry Potter : « Le sujet des écoles de sorceleurs exige — veuillez m’en excuser — une explication plus longue. Une phrase isolée au sujet d’une prétendue École du Loup s’est mystérieusement glissée dans Le Dernier Vœu. Plus tard, j’ai jugé qu’elle ne méritait pas d’être développée et qu’elle était narrativement incorrecte, voire nuisible à l’intrigue. C’est pourquoi, par la suite, je n’ai jamais inclus ni évoqué de sorceleurs Gryffondors ou de Serpentards. Jamais. Cependant, cette seule phrase a suffi. Les responsables des adaptations, en particulier les gens du jeu vidéo, se sont accrochés à cette idée avec une ténacité remarquable et se sont amusés à multiplier ces écoles de sorceleurs. Totalement inutile ».
Il ne semble donc pas aimé cette interprétation, et ne sait pas comment faire pour clarifier les choses. « Peut-être que, par facilité, j’effacerai la phrase sur l’école des prochaines éditions du Dernier Vœu », concède-t-il. Il peut aussi se servir de la situation pour se pencher sur certains points et mieux les expliciter — comme celui des médaillons, bel et bien à l’effigie de différents animaux.
Bien sûr, Andrzej Sapkowski admet qu’un tel souci est l’apanage des adaptations — sachant qu’il estime que les livres sont largement supérieurs au reste (sans aucun débat possible). Il indique : « Le matériau original se suffit à lui‑même, et chaque adaptation se suffit à elle‑même ; on ne peut pas transformer des mots en images sans rien perdre, et il ne peut donc y avoir aucun lien entre les deux. En outre, les adaptations sont, pour la plupart, des visualisations, c’est‑à‑dire des transformations de mots écrits en images, et il n’est nul besoin de démontrer la supériorité du mot écrit sur l’image, c’est évident. Le mot écrit gagne toujours face à l’image, et aucune image — animée ou non — ne peut égaler la puissance du mot écrit. » La preuve : il a suffi d’une phrase à CD Projekt Red pour croire en l’existence de quelque chose.

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