Attendu pour 2025, le premier vol de la nouvelle version de la fusée expérimentale française n’aura pas lieu avant 2026, et non pas en 2025 comme cela était supposé précédemment. Le lanceur s’inspire du chemin ouvert par SpaceX en matière de lanceur réutilisable.
La grenouille ne bondira donc pas cette année. Prévus pour 2025, les premiers essais de la fusée expérimentale FROG (grenouille, en anglais) se dérouleront en fin de compte début 2026, et non pas selon le planning prévu initialement, a appris le 20 septembre 2025 le site European Spaceflight auprès l’agence spatiale française.
FROG, dont le nom signifie FROG, a ROcket for GNC demonstration (GNC voulant dire guidage, navigation et contrôle de vol), a en réalité déjà volé, mais dans une version plus modeste. C’était le modèle FROG-T : 2,5 m de haut, 21 kg à vide et cinq vols libres en 2020, sans dépasser une altitude d’environ 30 mètres.
Des vols de quelques centaines de mètres
La nouvelle version, FROG-H, est un peu plus grosse, avec un poids de 65 kg et une hauteur de 3,6 m. C’est elle dont on attend de voir ce qu’elle a dans le ventre, avec l’idée de la faire grimper jusqu’à un plafond de 400 m dans le ciel. Cela représente une progression de plus de treize dans l’ampleur des bonds effectués par FROG.
Comme l’expliquait alors le Centre national d’études spatiales (CNES), qui supervise FROG-H, il s’agit d’avoir « une meilleure représentativité du point de vue de la propulsion ». C’est aussi un démonstrateur, qui n’a pas vocation à devenir une fusée opérationnelle, mais dont les enseignements irrigueront les travaux européens dans ce domaine.
La logique de FROG consiste à progresser sur l’emploi d’un étage de fusée pouvant être réutilisé. Elle s’inscrit dans le sillage ouvert avec Succès par SpaceX il y a maintenant quinze ans. Son lanceur star, le Falcon 9, a réussi des centaines de missions avec parfois plusieurs dizaines de réutilisations par fusée, lui faisant gagner d’énormes parts de marché.
Le décalage de quelques mois des vols de FROG-H survient au moment où un autre projet semblable, Callisto, connait un relatif retard. Le premier vol de ce démonstrateur de fusée réutilisable, conçu entre la France, l’Allemagne et le Japon, est désormais attendu pour 2027, au plus tôt, au lieu de 2026.
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