Le Starship ne s’est pas désintégré et a réussi à survivre dans l’atmosphère une nouvelle fois

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C’est un beau final pour la génération actuelle du Starship. Alors que celle-ci tire sa révérence, la fusée géante a réussi tous ses objectifs lors du vol 11, organisé à la mi-octobre. Non seulement le propulseur Super Heavy a bien marché, mais en plus l’étage supérieur a survécu dans l’atmosphère.

C’est donc sur une note positive que se termine la carrière du Starship v2. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025, l’étage supérieur de la fusée géante de SpaceX a survécu à la délicate rentrée atmosphérique. L’engin, ensuite, a fini sa course dans l’océan Indien, au large des côtes de l’Australie, avec un amerrissage contrôlé et en douceur.

C’est la deuxième fois d’affilée que l’entreprise parvient à aller jusqu’au bout de cette séquence. La fois précédente, c’était lors du 10e vol d’essai, organisé fin août. À ce moment-là, SpaceX mettait enfin un coup d’arrêt à sa série noire apparue depuis le début de l’année. Trois fois de suite, SpaceX avait constaté la perte prématurée du véhicule.

Cette incapacité à tenir le choc avait jeté une ombre sur le Starship v2. On pouvait se demander si cette nouvelle génération d’étage supérieur n’était finalement pas tout simplement bonne à jeter à la poubelle. Après tout, il y avait eu trois désintégrations dans l’atmosphère (aux vols 7, 8 et 9). Mais la rédemption est finalement arrivée au vol 10.

Le vol 11 a permis de confirmer ce renversement de tendance, mais il n’y a presque plus d’enjeu à présent, puisque SpaceX va passer de toute façon à la troisième génération du lanceur à l’occasion du vol 12. C’était en effet la dernière fois que cette v2 prenait son envol. Malgré tout, cela montre que les retouches techniques ont fini par être efficaces.

Une bonne nouvelle pour Artémis

L’épilogue favorable de ce nouvel essai a été salué par Elon Musk, le fondateur et propriétaire de l’entreprise, qui y a vu un « excellent travail ». « Allez SpaceX ! », s’est enthousiasmée Gwynne Shotwell, la présidente et directrice des opérations de l’entreprise. L’administrateur par intérim de la NASA, Sean Duffy, a aussi eu un petit mot :

« Une autre étape importante vers l’atterrissage des Américains sur le pôle sud de la Lune. Les progrès SpaceX démontrés avec le test Starship d’aujourd’hui sont essentiels pour nos missions Artémis. Pendant que nous nous préparons pour Artémis II, chaque vol renforce notre progression sur Artémis III et nous permet de battre la Chine pour revenir sur la Lune ! »

La capsule Orion survolant la Lune, vue d'artiste. // Source : Flickr/CC/NASA/Liam Yanulis
L’enjeu, en bout de course, reste le retour sur la Lune et la course avec la Chine. // Source : Flickr/CC/NASA/Liam Yanulis

C’est en effet de bon augure pour la suite du programme Artémis, nom donné par l’Amérique à son plan actuel pour retourner sur le satellite, de manière plus durable. La stratégie élaborée par la Nasa s’appuie sur des entreprises privées, dont SpaceX, qui doit lui fournir des lanceurs. Artémis III, qui doit permettre de débarquer des astronautes sur la Lune, est prévue pour 2027.

Tout retard est donc une difficulté supplémentaire, toute péripétie un facteur de plus dans une équation déjà fort complexe. Mais cette fois, selon SpaceX, « le onzième essai en vol du Starship a atteint tous les objectifs », et a permis au passage de fournir de précieuses données qui aideront à faire naître la prochaine génération de Starship et de Super Heavy.

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