Le CEO d’OpenAI, Sam Altman, s’interroge sur l’influence des intelligences artificielles sur le langage humain. Sur le réseau social X, il note la prolifération de messages rédigés par de vraies personnes avec les codes de l’IA, un constat corroboré par des chercheurs.
Les internautes commenceraient-ils à parler comme des robots ? C’est l’inquiétude soulevée par le PDG d’OpenAI Sam Altman dans une publication postée sur X le 8 septembre 2025.
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Dans son tweet, le co-fondateur de l’entreprise derrière ChatGPT raconte avoir vécu “l’expérience la plus étrange” en allant sur Reddit et en découvrant l’abondance de messages laudatifs au sujet du nouvel outil d’OpenAI pour les développeurs dénommé Codex.
“Je suppose que tous ces messages sont faux ou issus de bots, même si je sais que la croissance de l’utilisation de Codex est vraiment forte et que la tendance est réelle” a-t-il écrit avant de trouver plusieurs explications à la multiplications de ces messages, parmi lesquelles : “de vraies personnes ont repris les bizarreries du langage LLM”. Autrement dit, les humains se seraient désormais mis à parler comme ChatGPT.
Sam Altman n’est pas le premier à dresser un tel constat. En septembre 2024, un groupe de chercheurs du Max Planck Institute, une ONG allemande de recherche fondamentale, a analysé plus de 740 000 heures de vidéos YouTube et de podcasts publiés avant et après la sortie de ChatGPT fin 2022.
Leur analyse leur a permis de détecter l’apparition de mots auparavant peu utilisés à l’oral comme “explorer”, “adepte” ou encore “méticuleux”, des termes surtout utilisés par l’IA. Baptisés par les chercheurs “GPT words”, ces mots attestent d’une rapide assimilation par la société du langage généré et d’un effet de miroir inversé, les intelligences artificielles ayant été entraînées sur des textes écrits par des humains.


Au-delà des mots, les structures des phrases et le ton des textes évoluent également depuis la démocratisation des robots conversationnels. Ainsi les interactions en ligne deviendraient-elles plus formelles, lisses et homogénéisées. Le naturel du discours humain fait de nuances et d’hésitations est en jeu alertent dans une autre étude des membres de l’Université de Californie à Berkeley, aux États-Unis.
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