Le jeu de ninja Shinobi: Art of Vengeance est une pépite du genre action en 2D. À son gameplay ciselé, profond et jouissif s’ajoutent un contenu généreux et, surtout, une direction artistique qui met une baffe à chaque niveau. Notre test.
Les ninjas ont le vent en poupe en 2025. On l’avait déjà dit pour Ninja Gaiden: Ragebound et on ne manquera pas de le répéter pour Ninja Gaiden 4. Entre les deux, c’est Shinobi: Art of Vengeance qui vient s’immiscer pour étaler toute sa beauté. Car, autant le dire immédiatement, ce jeu d’action en 2D édité par Sega affiche un rendu visuel inouï. Peu de titres peuvent se targuer de coller une tarte à chaque niveau. Shinobi: Art of Vengeance est de ceux-là.
Attention, il ne s’agit pas ici de comparer Ninja Gaiden: Ragebound et Shinobi: Art of Vengeance, qui sont les plus proches dans leur proposition (Ninja Gaiden 4 est un beat them all en 3D). C’est même plutôt bienvenu de constater qu’ils se distinguent sur bien des points. Vêtu de pixel art, Ragebound se veut davantage old-school, quand Shinobi: Art of Vengeance opte pour une orientation plus moderne. En tout cas, il y a de la place pour les deux, et les fans de ninjas en sortent gagnants.
Points forts
- Visuellement, c’est une claque de tous les instants
- Gameplay précis et grisant
- Contenu à la hauteur
Points faibles
- On aimerait pouvoir bouger la caméra
- Attention, c’est difficile
- Comment se remettre de tant de beauté ?
Visuellement, Shinobi: Art of Vengeance est ébouriffant
Une démo jouable
Vous hésitez à vous lancer dans Shinobi: Art of Vengeance ? Une démo jouable est disponible. Vous risquez d’y succomber.
Studio français, Lizardcube (Streets of Rage 4) a dû abattre un travail gargantuesque pour donner naissance à Shinobi: Art of Vengeance. On ne ment pas quand on parle de l’un des jeux les plus beaux qu’on n’ait jamais vus. Coloré, détaillé, riche en effets visuels, travaillé sur tous les plans, doté d’un effet de profondeur renversant, diablement bien animé… On pourrait empiler les compliments dithyrambiques tant l’uppercut est total, tant le festival est mirifique. Chaque niveau est une nouvelle occasion d’en prendre plein les yeux. Signe que les petits détails ont été soignés : même les reflets — des flammes, par exemple — sur les costumes ont été travaillés, même les vagues en arrière-plan font des éclaboussures. C’est prodigieux, de la première à la dernière minute, voire à peine croyable.
Ce n’est pas parce qu’il est généreux artistiquement qu’il en devient illisible pour autant. C’est l’autre force de Shinobi: Art of Vengeance : parvenir à rentrer un gameplay ciselé dans des œuvres d’art. La visibilité est rarement problématique — quand on tape plusieurs ennemis à la fois, notamment — pour vraiment en tenir rigueur. Dans Shinobi: Art of Vengeance, il n’y a pas de volonté de privilégier la forme au fond, ou le fond à la forme, plutôt l’envie de les marier dans une recette savoureuse et cohérente.
Car force est de reconnaître que les sensations offertes par le gameplay de Shinobi: Art of Vengeance se mettent au diapason du plaisir dont se délectent nos yeux. Le héros, un ninja embourbé dans une vengeance après l’attaque de son village, est aussi habile pour se battre qu’agile pour se déplacer. En résulte un gameplay nerveux et aiguisé, qui répond à merveille et ne cesse d’être grisant. Mieux, on ne fait que gagner en puissance et en compétences à mesure qu’on avance, pour mieux répondre aux différents défis qui se dressent sur notre route pour terrasser l’ENE Corp. Soldats, ninjas, démons, créatures étranges… : on sent que les développeurs s’efforcent de renouveler sans cesse l’inventaire d’ennemis, pour varier au maximum le challenge et les fondre dans les différents biomes. En ce sens, la routine ne s’installe jamais vraiment dans Shinobi: Art of Vengeance.
La seule ombre au tableau tient dans l’impossibilité de bouger légèrement la caméra pour observer les alentours et anticiper un minimum les pièges tendus. Ce choix des développeurs rend l’expérience plus instinctive, mais un peu plus punitive à certains moments. Fort heureusement, le niveau de difficulté est assez élevé (et ne cesse d’augmenter au fil des heures), mais se révèle globalement assez juste. Il y a ainsi suffisamment de checkpoints pour ne pas se sentir accablé à chaque gamer over — et il y en a un avant chaque boss (bien conçu, au passage). On souffre dans Shinobi: Art of Vengeance, mais sainement.
Si le jeu est découpé en niveaux, la structure prend des allures de Metroidvania. Elle encourage à revenir en arrière avec de nouvelles capacités dans le but d’accéder à des zones auparavant interdites. Pour atteindre les 100 %, il va falloir s’accrocher : trouver tous les secrets et terminer les combats optionnels (qui sont plus durs, bien sûr). Le contenu est donc à la hauteur, sachant que terminer l’aventure — une dizaine d’heures — débloquera deux modes additionnels. L’un permet d’enchaîner les boss d’une traite, l’autre de terminer les niveaux en arcade avec un objectif de score. En somme, Shinobi: Art of Vengeance en donne vraiment pour son argent.
Le verdict
On a aimé
- Visuellement, c’est une claque de tous les instants
- Gameplay précis et grisant
- Contenu à la hauteur
On a moins aimé
- On aimerait pouvoir bouger la caméra
- Attention, c’est difficile
- Comment se remettre de tant de beauté ?
Shinobi: Art of Vengeance est une claque visuelle quand on en prend peu dans sa vie de joueuse ou de joueur. Le jeu d’action en 2D développé par le studio français Lizardcube est un empilement de niveaux plus beaux, détaillés et incroyables les uns que les autres. On en prend plein les yeux, et on a envie de s’arrêter pour contempler, alors que le titre nous encourage à avancer rapidement.
Mieux, cette forme généreuse ne s’impose pas au détriment du fond. Shinobi: Art of Vengeance s’appuie sur un gameplay qui garantit de belles sensations, grâce à sa précision et sa profondeur. Pour terminer, le contenu est largement à la hauteur, avec des modes additionnels qui se débloquent quand l’aventure est pliée.
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