C’est l’option qui manquait pour protéger davantage son compte Battle.net. Désormais, il est possible de se connecter à son lanceur de jeux Blizzard sans avoir besoin de taper son mot de passe, grâce à la prise en charge des passkeys.
C’est une application que les joueurs et les joueuses connaissent bien, en tout cas celles et ceux qui jouent aux jeux de Blizzard. Battle.net est le logiciel incontournable pour lancer une petite partie sur World of Warcraft, Diablo 4 ou Overwatch 2. Ce lanceur regroupe en un seul endroit toute la logithèque du studio américain, si on a acheté les titres.
Jusqu’à présent, la connexion à son compte Battle.net suivait le schéma très classique consistant à renseigner son adresse e-mail et son mot de passe, puis à approuver l’accès avec le code affiché dans l’application Authenticator sur son smartphone. Une authentification à deux facteurs, qui assure un bon niveau de sécurité et limite les risques de piratage.
Blizzard transitionne vers les passkeys
Mais la sécurité informatique connait une mue depuis quelques années, avec les passkeys (ou clés d’accès). Ces derniers ont été développés dans la perspective de remplacer les mots de passe. Même s’il existe des règles pour créer un bon mot de passe sécurisé, l’histoire a largement montré que ces conseils ne sont pas vraiment respectés.
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Comme l’explique Blizzard dans son message d’annonce, le 15 octobre 2025, que vous avez vu peut-être via la notification affichée dans Battle.net, « les clés d’accès sont non seulement plus faciles à utiliser, mais elles sont également plus sûres, car elles ne sont pas vulnérables aux mêmes types d’attaques que les mots de passe ».
Les passkeys, en effet, simplifient le processus de connexion à son compte, car il n’y a pas besoin d’entrer son mot de passe. Il faut simplement valider la demande d’accès avec un « simple appui sur votre téléphone », relève le studio. C’est rapide, tout aussi sécurisé, et, surtout, le piratage d’un compte est plus difficile à obtenir.
Évidemment, cette authentification est un peu plus technique en coulisses. « Les clés d’identification vous permettent de vous connecter à votre compte en utilisant la reconnaissance faciale, l’identification par empreinte digitale ou toute autre option de sécurité », rappelle Blizzard. Cet usage biométrique vise à rehausser le degré de certitude que c’est bien vous qui vous connectez.
Comme il n’y a plus de mot de passe traditionnel, celui-ci ne peut plus être volé, oublié ou réutilisé sur plusieurs comptes — des problèmes ô combien courants. Les passkeys sont également plus résistants à l’hameçonnage (le phishing), c’est-à-dire à ces prises de contact soi-disant légitimes, mais qui sont en fait factices et visent à vous dérober vos identifiants.
Processus de création très facile
Pour créer un passkey sur Battle.net, vous devez d’abord vous connecter à votre compte via le navigateur web et suivre les étapes (si vous ne trouvez pas la section, rendez-vous dans la rubrique « Sécurité », dans le menu sur le côté, et choisissez « Créer une clé d’identification »). La procédure est simple et rapide : en deux clics, c’est terminé.
En fonction des internautes, la gestion des passkeys peut différer. Certains peuvent par exemple utiliser le gestionnaire de mots de passe interne à leur navigateur web. D’autres peuvent passer par un gestionnaire externe. Par exemple, 1Password les supporte : avec son extension de navigateur, il a pu détecter la création de la clé d’accès et proposer de l’enregistrer.
Les meilleurs gestionnaires de mots de passe du marché prennent tous en charge les passkeys, aujourd’hui. C’est en tout cas vrai pour NordPass, Keeper, Proton Pass, Bitwarden, KeePass, Enpass, Dashlane et Lastpass.
Il n’est évidemment pas obligatoire d’utiliser un passkey sur Battle.net ni un gestionnaire de mots de passe. On peut toujours opter pour une méthode à l’ancienne, mais les avantages de l’un et de l’autre surclassent nettement les réserves que l’on pourrait avoir. Les passkeys, en tout cas, sont de plus en plus répandus — comme la double authentification en son temps.
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