Il ne sera bientôt plus possible d’utiliser des licences comme Pokémon pour générer des vidéos avec Sora 2

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Les ayants droit détenteurs d’œuvres protégées pourront désormais choisir comment celles-ci seront utilisées par Sora 2, le nouvel outil de génération vidéo dopé à l’IA d’OpenAI (ChatGPT). Autre nouveauté : la création de vidéos pourrait bientôt permettre d’en tirer des revenus.

OpenAI n’a pas tardé à encadrer son nouvel outil. Sur son blog, Sam Altman, le PDG et fondateur de la start-up américaine d’intelligence artificielle, a annoncé, le 4 octobre 2025, deux changements majeurs concernant Sora 2. Le premier : donner plus de contrôle aux ayants droit détenteurs d’œuvres protégées.

Sorti le 1er octobre 2025, Sora 2 succède à la première version du modèle, révélée fin 2024. Ce nouvel outil de génération vidéo boosté à l’IA (pas encore disponible en France) a rapidement fait réagir. En cause : son entraînement à partir de contenus sous copyright (Pokémon, Rick & Morty, etc.).

Donner plus de contrôle aux ayants-droit

Première évolution annoncée : offrir aux ayants droit « un contrôle plus précis sur la génération des personnages ». Sam Altman explique vouloir instaurer un modèle similaire à l’opt-in (tant que ce n’est pas oui, c’est non), mais avec des « contrôles supplémentaires ».

Jusqu’ici, les détenteurs d’œuvres ou de licences protégées devaient se signaler s’ils souhaitaient s’opposer à leur utilisation par Sora 2 — autrement dit, tant que ce n’est pas non, c’est oui.

Désormais, ils pourront non seulement interdire toute utilisation, mais aussi choisir la manière dont leurs personnages sont représentés. L’objectif, selon Sam Altman, est « d’appliquer les mêmes standards à tout le monde ».
Il ajoute toutefois un avertissement : certains cas de génération « non souhaitée » pourraient persister, notamment lorsque des prompts demandent de créer quelque chose de visuellement ressemblant, mais légalement non répréhensible (comme cela a été le cas).

Sam Altman a d’ailleurs tenu à féliciter « la remarquable créativité du Japon » et déclaré avoir été frappé par « la profondeur du lien entre les utilisateurs et le contenu japonais ». Reste à voir si des licences comme Pokémon acceptent d’être utilisées sur la plateforme.

Sam Altman, PDG et cofondateur d'OpenAI. // Source : OpenAISam Altman, PDG et cofondateur d'OpenAI. // Source : OpenAI
Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI. // Source : OpenAI

Les utilisateurs sont divisés

Si la mesure réjouit certains utilisateurs — et ayants droit — qui critiquaient l’usage massif d’œuvres protégées, d’autres y voient déjà une nouvelle forme de restriction. Un utilisateur regrette par exemple que Sora 2 risque de finir « comme Sora 1 », qui était « magique au départ, avant l’arrivée de la bannière du copyright ».

Autre nouveauté annoncée : OpenAI veut désormais explorer la génération de revenus à partir des vidéos créées sur la plateforme. L’entreprise constate que les utilisateurs produisent plus de contenu que prévu, souvent pour un public restreint — un usage qui engendre d’importants coûts d’infrastructure, sans revenus équivalents. Une piste envisagée serait de partager une partie des recettes avec les ayants droit dont les personnages sont utilisés par les créateurs.

Sam Altman conclut en prévenant que les changements à venir s’annoncent rapides : il faut s’attendre à « un rythme d’évolution très soutenu » de la part d’OpenAI.

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