Le président américain a exigé que le géant Microsoft limoge Lisa Monaco, tout juste nommée au poste de directrice des affaires mondiales. Donald Trump accuse l’ancienne collaboratrice de Joe Biden et de Barack Obama d’être une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.
Le réquisitoire a été diffusé sur son propre réseau social « Truth », le 26 septembre 2025. Donald Trump demande à Microsoft de « mettre fin immédiatement au recrutement de Lisa Monaco », nommée directrice des affaires mondiales en juillet dernier.
On retrouve dans le message, d’une vingtaine de lignes, tous les éléments de communication habituels de l’actuel locataire de la Maison Blanche : charges extrêmement violentes, relents racistes et théories du complot.
Trump accuse ainsi l’ancienne procureure générale adjointe d’être corrompue, obsédée par lui et de représenter une menace pour la sécurité nationale. Parmi les raisons invoquées, ses anciennes collaborations avec Joe Biden et Barack « Hussein » Obama.
Accusée d’être une menace pour la sécurité nationale
Pour Donald Trump, le nouveau rôle de Lisa Monaco lui donnerait accès à des « informations ultra-sensibles », une situation que l’ancien président américain juge « inacceptable ».
Cependant, comme le souligne le site britannique The Register, si Microsoft dispose de nombreux contrats avec le gouvernement américain, rien ne prouve que Lisa Monaco ou d’autres dirigeants du groupe aient accès à des informations classifiées.
Peu importe pour Donald Trump, qui accuse l’ancienne magistrate d’avoir collaboré avec les « architectes des pires conspirations de l’État profond », en évoquant notamment l’assaut du Capitole, la perquisition de Mar-a-Lago ou encore l’Autopen, devenu l’une des obsessions conspirationnistes de la sphère MAGA.
Une influenceuse d’extrême-droite, à la source de l’initiative
À l’origine de cette offensive, l’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer, qui revendique avoir alerté Donald Trump sur la nomination de Lisa Monaco. Depuis plusieurs semaines, cette conspirationniste s’en prend directement à Satya Nadella, PDG de Microsoft, qu’elle accuse d’« être né en Inde » et de « jouer double jeu ».
Pour l’heure, Microsoft n’a pas encore répondu à la demande du président américain.
Cet épisode s’inscrit dans une série d’actions entreprises par Donald Trump pour exercer une pression publique sur d’anciens hauts responsables des administrations Obama et Biden, qu’il accuse de s’être livrés à une « chasse aux sorcières » à son encontre.
Le président américain s’est par ailleurs réjoui, jeudi, de l’inculpation de l’ex-directeur du FBI James Comey, une décision qu’il réclamait de longue date.
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