Un ex-développeur de GTA 5 a révélé une anecdote sur le développement de l’un des jeux les plus vendus de tous les temps. Ainsi, quand Rockstar Games a décidé d’intégrer une vue à la première personne, la production est devenue un cauchemar.
Mike York est un développeur qui a mille et une anecdotes à raconter. De 2012 à 2017, ce spécialiste des animations a travaillé chez Rockstar Games, participant à des projets d’envergure comme GTA 5 et Red Dead Redemption 2. Aujourd’hui, il tient notamment une chaîne YouTube, où il partage quelques coulisses sur des jeux qui ont marqué l’histoire.
Dans sa dernière vidéo en date (via GTA Boom le 10 novembre, et le compte X du spécialiste Ben), Mike York explique comment l’intégration du mode de vue à la première personne dans GTA 5 a été un véritable cauchemar. Il évoque quand même des « milliers de bugs », qui ont forcé Rockstar Games à retravailler un nombre incalculable d’animations. Ce qui n’était a priori pas prévu du tout.
Le mode à la première personne de GTA V a été un enfer à développer
GTA V n’est pas sorti avec un mode de vue à la première personne, lors de son premier pressage sur PS3 et Xbox 360 (en 2013). Il a fallu attendre 2014 et l’arrivée du blockbuster sur PS4 et Xbox One pour que l’option soit intégrée — option qui permettait au passage à Rockstar Games de proposer un argument supplémentaire à ces versions améliorées. La vue FPS a ensuite été incluse d’entrée sur le portage PC.
« Sur GTA 5, nous avons ajouté un mode à la première personne. Et je me souviens qu’on l’a ajouté très tard dans le projet, à un moment où le jeu était quasi fini. Et, donc, on pensait que ce ne serait qu’un petit truc, mais quand on l’a ajouté, cela a donné naissance à des milliers, littéralement des milliers de bugs », révèle Mike York, semble-t-il surpris.
Mike Yorn et ses équipes pensaient sans doute que cette option serait simple à dompter : on active la fonctionnalité et le moteur du jeu fait le reste, presque sans rien retoucher. « La tête a énormément de mouvements et, quand vous mettez ces mouvements à l’écran, ça secoue et, visuellement, c’est très, très mauvais », révèle-t-il. Énormément d’animations ont dû être recréées, notamment le chargement des armes et la moindre interaction avec l’environnement. En parallèle, il a fallu recréer certaines textures qui sont davantage visibles en vue subjective (exemple : l’intérieur des voitures).


Quand on regarde les autres jeux vidéo proposant les deux types de vue (comme les titres de Bethesda), on se rend vite compte à quel point cela implique de concevoir deux jeux-en-un. Quand l’exécution pêche, c’est-à-dire quand une vue est privilégiée à l’autre, on peut le ressentir en jouant. Rockstar Games a peut-être sous-estimé le chantier et nul ne saurait dire aujourd’hui si, ou ou non, GTA 6 proposera les deux modes d’affichage.
Toute l’actu tech en un clin d’œil
Ajoutez Numerama à votre écran d’accueil et restez connectés au futur !


