SpaceX lance cette nuit une fusée Starship, qui sera aussi la dernière de sa génération. De nouvelles versions, aussi bien pour l’étage supérieur que pour le propulseur, arrivent. Et du changement va aussi avoir lieu pour le pas de tir.
Le grand jour est arrivé. C’est dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025 que doit avoir lieu le onzième vol d’essai du Starship, à partir de 1h15 du matin (heure de Paris). Un nouvel essai qui sera notamment l’occasion pour SpaceX de faire un nouveau test de décollage avec un booster déjà employé. En effet, le propulseur Super Heavy a déjà servi en mars, lors du 8e tir.
On connaît déjà le programme de cet essai : aucune tentative de récupération du booster par la tour de lancement ne surviendra, mais SpaceX prévoit quand même une nouvelle démonstration de déploiement de 8 simulateurs Starlink, ainsi qu’un rallumage d’un moteur Raptor dans l’espace. Accessoirement, la survie de l’étage supérieur est espérée.

Ce plan de mission, très similaire aux précédentes tentatives, reste assujetti à l’état de la météo au-dessus du Texas. Bonne nouvelle, cependant : les conditions atmosphériques sont globalement favorables, selon un point d’étape fait par SpaceX le 12 octobre. En tout cas, l’étage supérieur a été acheminé sur le pas de tir pour y être empilé sur le booster, déjà sur place.
Un changement de génération se profile pour le Starship
Sauf coup de théâtre, le 11e vol du Starship marquera un changement d’ère pour SpaceX. On s’attend en effet à ce que cette mission soit le « chant du cygne » de la version actuelle du lanceur géant. À partir du 12e test, l’entreprise américaine est censée passer à la 3e génération de la fusée pour son étage supérieur.
Le Starship v2, utilisé entre les vols 7 et 11, a connu une carrière difficile, au point que l’on se demandait s’il ne fallait pas rapidement s’en débarrasser, et passer à la v3. Pour les vols 7, 8 et 9, le vaisseau spatial a systématiquement connu une fin prématurée, l’empêchant de boucler une rentrée atmosphérique et un amerrissage en douceur.


Le vol 10 a été le vol du rebond pour SpaceX, avec — enfin — un essai satisfaisant sur tous les plans (bien que le groupe ait tenté, naturellement, de fiabiliser l’étage supérieur à chaque raté pour inverser la tendance). Le vol 11, cette nuit, sera une excellente occasion de voir si ce rebond était durable ou s’il n’était qu’un feu de paille.
Côté booster, le 11e vol va mettre en œuvre un propulseur de deuxième génération également (B15‑2, pour 15e booster, 2e vol). Le booster B16 a déjà volé avec le 10e test. Il reste éventuellement le propulseur B17, qui est aussi de la même génération, mais dont le statut est incertain. En revanche, le modèle suivant, B18, est un premier étage de troisième génération.
Ce faisant, l’essai qui adviendra après ce 11e vol pourrait être un renouveau complet du Starship, si SpaceX mobilise à la fois un étage supérieur de 3e génération combiné avec le propulseur B18. Qui plus est, ce décollage ultérieur sera aussi le dernier prévu depuis la rampe 1 de Starbase dans sa configuration actuelle. En somme, beaucoup de changement est à venir.

Toute l’actu tech en un clin d’œil
Ajoutez Numerama à votre écran d’accueil et restez connectés au futur !