Google s’attaque plus directement au partage de compte sévissant sur YouTube Premium. Des personnes suspectées de ne pas se trouver dans le foyer du propriétaire de l’abonnement familial peuvent recevoir un mail annonçant la fin de leur accès aux avantages.
La chasse au partage de compte devient un sport national dans le monde du streaming. En quelques années, plusieurs plateformes de tout premier ordre ont lancé une offensive pour empêcher des personnes extérieures à un foyer d’accéder au compte qui lui est associé. C’est vrai pour Netflix, pour Disney+ ou encore pour HBO Max.
À cette liste déjà conséquente, on peut désormais inclure YouTube Premium. Comme le relève le site Android Police le 1er septembre, la plateforme est en train d’adresser des missives électroniques à certains internautes dont le mail est associé à un compte payant. Motif du courrier ? Les avertir que leur accès sera suspendu dans deux semaines.
Si vous êtes hors du foyer du propriétaire, l’accès pourra être bridé
« Il semble que vous ne viviez pas sous le même toit que le gestionnaire de votre compte familial. Votre abonnement sera suspendu dans 14 jours. Une fois votre accès suspendu, vous resterez dans votre groupe familial et pourrez continuer à regarder YouTube avec des publicités, mais vous ne bénéficierez plus des avantages YouTube Premium », lit-on.
Il n’est pas précisé la manière dont Google opère cette détection, mais il est vraisemblable qu’elle repose sur la géolocalisation des appareils — et donc de leur adresse IP. Si le propriétaire d’un abonnement se trouve dans une ville tandis qu’une partie du foyer est dispersée dans tout le pays, il y a pour Google anguille sous roche.
Facturé 25,99 €/mois dans le cadre d’un abonnement familial, qui autorise jusqu’à cinq membres d’un même foyer, YouTube Premium inclut l’absence de publicité sur la plateforme et sur le service musical YouTube Music. Il est aussi possible de lancer ces deux services en arrière-plan et d’en profiter hors connexion, si on a téléchargé préalablement les contenus.

En creux, Google voudrait que les personnes qui ne sont pas (ou plus) dans le foyer finissent par opter pour un abonnement individuel, proposé à 13,99 €/mois (ou 7,99 €/mois pour un étudiant présentant un justificatif). Le but étant, au final, de chasser les resquilleurs qui grugent en passant par des abonnements familiaux, pour payer moins, ou pas du tout.
Cette gruge ne vient cependant pas de nulle part : pour une partie d’entre elle, elle est motivée par les hausses de prix régulières appliquées par Google pour ce service, et qui peuvent finir par être un repoussoir. D’autant que les autres plateformes d’abonnement, audiovisuelles comme musicales, ont aussi tendance à relever les montants des forfaits.
La traque aux passagers clandestins, si elle va forcément déplaire à celles et ceux qui filoutent, est une opération qui peut s’avérer payante — au premier sens du terme. Dans le cas de Netflix, malgré les critiques que cela avait pu engendrer, la plateforme avait constaté une hausse des abonnements et, par conséquence, une hausse de ses résultats.

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