Le 23 octobre 2025, la Fédération Française de Tir annonçait avoir été victime d’une intrusion non autorisée sur son système informatique ITAC. Depuis, l’inquiétude monte parmi les tireurs, qui redoutent de devenir des cibles privilégiées pour les cambrioleurs.
L’intrusion a été découverte le 20 octobre 2025.
La cible ? L’ITAC, la plateforme numérique de la Fédération Française de Tir (FFTir) dédiée à la gestion administrative des clubs, des licences et du parcours des licenciés.
Ce système sensible sert aux clubs à centraliser l’inscription des membres, la gestion des avis préalables pour l’acquisition d’armes, l’édition des badges de circulation et le renouvellement des licences.
Dans un communiqué publié le 23 octobre 2025, la FFTir a annoncé qu’un « incident de sécurité » avait affecté son « système d’information », provoquant la possible fuite de données personnelles de ses 275 000 licenciés.
Votre vie privée doit rester privée.
Face aux cyberattaques, déjouez les pronostics. Les nouvelles arnaques sont plus complexes et plus sophistiquées, alors ne devenez pas une victime de plus, il existe des solutions performantes et accessibles.
Si l’organisation précise qu’aucune « donnée médicale ni aucune coordonnée bancaire n’est concernée », une autre crainte subsiste auprès des tireurs français.


Les cambrioleurs à l’affut
En effet, les données concernées par la fuite sont particulièrement sensibles pour les habitués des stands de tir : numéro de licence, état civil, adresse postale, adresse mail et numéro de téléphone.
Contacté par Numerama, un tireur ayant souhaité garder l’anonymat confie que cette fuite inquiète particulièrement les licenciés : « La divulgation d’informations liées à notre pratique et à nos possessions d’armes peut être utilisée par des cambrioleurs. On va devenir des cibles de choix. »
Outre les cambriolages chez les particuliers, les braquages dans les armureries ont marqué l’actualité en France ces deux dernières années. Dans un reportage diffusé en janvier 2025, Franceinfo en recensait 500 à travers le territoire depuis 2023.
Pour notre interlocuteur, la motivation des braqueurs est avant tout financière : « Des armes légales volées ont une vraie valeur sur le marché noir. »
Une vigilance accrue
Aucune information précise sur les armes détenues par les tireurs n’est concernée par l’intrusion. Mais pour notre interlocuteur, le simple fait pour des cambrioleurs de savoir qu’une personne est un tireur représente déjà un risque.
Il pointe également du doigt l’absence de double authentification pour accéder à la plateforme de la fédération, qui accueille notamment de nombreux militaires et policiers.
De son côté, la Fédération Française de Tir indique avoir désactivé l’ensemble des QR codes imprimés sur les licences, lesquels permettaient l’achat d’armes et de munitions.
L’organisation appelle enfin ses licenciés à « rester particulièrement vigilants face à d’éventuels emails, SMS ou appels suspects demandant des informations personnelles, et à surveiller tout comportement ou activité inhabituelle ».
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