General Motors introduira d’ici à 2028 un système de conduite autonome qui ne nécessite pas l’attention du conducteur. De quoi lancer un beau défi à son compatriote Tesla.
Autrefois leader incontesté sur les aides à la conduite, Tesla perd du terrain face à la concurrence chinoise, aux marques européennes ainsi qu’à ses compatriotes. General Motors (GM) en est un exemple avec son système Super Cruise qui vise une conduite sur autoroute avec les mains totalement libres, ce qui correspond au niveau 2+.
À l’occasion de l’évènement « GM Forward » le 22 octobre, le géant américain a dévoilé dans un communiqué qu’il planchait sur une version plus évoluée de son logiciel, lançant au passage un défi à Tesla.
La conduite autonome sans attention chez GM d’ici à 2028
À l’instar du FSD de Tesla, le système Super Cruise de GM permet une conduite autonome — sans les mains — mais requiert toujours l’attention en continu du conducteur. Cela changera à partir de 2028, puisque vous n’aurez plus besoin de jeter un œil sur la route, la voiture se débrouillera vraiment toute seule (niveau 3).
Ce développement impliquera que les nouveaux modèles de la marque de Detroit passeront sur « une nouvelle plateforme de calcul centralisée ». Une évolution correspondant aux fameux SDV ou Software Defined Vehicles (traduisez « voitures définies par le logiciel »). GM annonce une bande passante 1 000 fois plus large et des performances d’IA jusqu’à 35 fois supérieures pour l’autonomie et les fonctionnalités avancées grâce à une « infrastructure ethernet haut débit. »

Le premier modèle à en profiter sera le grand SUV électrique Cadillac Escalade IQ (5,70 m de long !). La fonction arrivera sur les autres modèles dans la foulée.

Deux approches différentes entre Tesla et GM
Si la finalité est la même, le système développé par GM est différent du logiciel de Tesla sur un point majeur : son approche. Contrairement à la philosophie « Vision Only » d’Elon Musk, GM joue la carte de la redondance et de la fusion des capteurs. Ainsi, la voiture analysera la route non seulement grâce à des caméras, mais également via des radars et un LiDAR.


Cet ensemble « constitue la couche de perception : les données de conduite réelles entraînent le modèle de prise de décision et la simulation haute fidélité valide les performances dans des scénarios rares ou dangereux. Cela permet d’obtenir un système autonome sûr, fiable et très performant, qui ne nécessite pas de surveillance visuelle », est-il avancé.
L’horizon 2028 reste encore lointain. D’ici là, Tesla pourrait dégainer une version sans attention du conducteur nécessaire dans son logiciel FSD. C’est d’ailleurs presque le cas avec sa flotte de Robotaxi reposant sur une version spéciale de la conduite autonome. En revanche, un opérateur doit toujours être présent à bord en cas de problème.
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