Pas moins de 6 000 planètes ont été découvertes par la Nasa en dehors de notre système solaire, en 30 ans de recherches. 3 décennies après la toute première détection d’exoplanète, la Nasa revient sur ce que ces astres ont appris aux scientifiques.
C’est officiel, la Nasa l’a annoncé dans un communiqué de presse le 17 septembre 2025 : depuis 1995, soit depuis 30 ans, le nombre d’exoplanètes découvertes au sein de l’agence spatiale américaine a atteint le seuil symbolique de 6 000.
Qu’est-ce qu’une exoplanète ? C’est une planète située en dehors de notre système solaire, qui tourne donc autour d’une autre étoile que le Soleil.
Si ce seuil vient juste d’être atteint, pour autant, aucune planète n’a été désignée comme « la 6 000e », car des scientifiques, tout autour du globe, confirment et ajoutent régulièrement de nouvelles exoplanètes à la liste. Ainsi, il n’en reste pas moins de 8 000 qui attendent d’être confirmées par la Nasa.
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Shawn Domagal-Goldman, directeur par intérim de la division d’astrophysique à Washington, explique dans le communiqué de la Nasa : « Cette étape importante représente des décennies d’exploration cosmique menée par les télescopes spatiaux de la Nasa – une exploration qui a radicalement changé la façon dont l’humanité perçoit le ciel nocturne. »
Des exoplanètes radicalement différentes de la Terre
La découverte d’un tas d’exoplanètes permet aux scientifiques de comparer les planètes de notre système solaire à une population plus générale dans l’Univers. Par exemple, autour du Soleil, sont recensés un nombre égal de planètes rocheuses et géantes.
Cependant, dans l’Univers, les planètes rocheuses semblent être plus répandues. Le communiqué de presse de la Nasa détaille, par ailleurs, que certaines planètes découvertes en dehors de notre système solaire sont aussi radicalement différentes de la nôtre : « On y trouve des planètes de la taille de Jupiter qui orbitent plus près de leur étoile mère que Mercure autour du Soleil ; des planètes qui orbitent autour de deux étoiles, aucune étoile et des étoiles mortes ; des planètes recouvertes de lave ; certaines ayant la densité du polystyrène ; et d’autres dont les nuages sont constitués de pierres précieuses. »
Découvrir toutes ces planètes apporte aux scientifiques des informations précieuses sur la formation de ces astres, mais aussi sur la fréquence et la possibilité d’en trouver qui ressemblent à la Terre.
6 000 exoplanètes et pourtant, si peu visibles directement
Fait notable, cependant : moins de 100 exoplanètes ont pu être photographiées directement. Les autres sont-elles trop timides ? Non, évidemment : leur propre lumière étant faible, elles sont généralement éclipsées par la lumière de leur étoile mère. Les autres méthodes de détection des exoplanètes sont indirectes. L’une d’elles consiste, par exemple, à rechercher « une étoile qui s’affaiblit brièvement lorsqu’une planète en orbite passe devant elle ».
Pour passer outre cet inconvénient, la Nasa développe des télescopes et de nouvelles technologies de plus en plus sophistiquées, ayant pour objectif de bloquer la lumière des étoiles pour mieux voir les fameuses exoplanètes. Une fois cette difficulté dépassée, les découvertes promettent d’être encore nombreuses et fascinantes.
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