Dans le troisième épisode de sa saison 27, vraisemblablement dédiée à l’Amérique de Donald Trump, South Park a décidé de s’attaquer à l’hypocrisie de la Silicon Valley vis-à-vis du président américain. Tim Cook (Apple) et Mark Zuckerberg (Meta) ont notamment été pris pour cible, dans un épisode surtout centré sur l’abrutisation causée par ChatGPT.
Mauvaise nouvelle pour les fans de Donald Trump agacés par South Park : la série a décidé de dédier l’intégralité de sa saison 27 à une caricature du président. Après un premier épisode entièrement dédié au milliardaire, présenté comme un dictateur au petit pénis, puis un second épisode qui s’est moqué de sa politique de déportation et de JD Vance, South Park a de nouveau attaqué virulemment Donald Trump dans son troisième épisode, Sickofancy.
Au programme de cet épisode : une caricature des « gars de la tech ». Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Meta), Sundar Pichai (Google), Jeff Bezos (Amazon) et Jensen Huang (Nvidia) font partie des personnalités présentées comme des lèche-bottes du président américain, pour ne pas être trop vulgaire.
« Merci beaucoup pour le cadeau, petite salope »
Le troisième épisode de South Park, qui sera diffusé à partir du samedi 23 août sur Paramount+ en France, était découpé en deux parties. Le plus gros morceau de l’épisode se moquait de la dépendance des humains à ChatGPT (tout en étrillant le côté « tech bro » de la SIlicon Valley). Le second humiliait une nouvelle fois Donald Trump et sa réception de riches donateurs, venus pour le flatter et lui offrir des cadeaux.
Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur l’intrigue de l’épisode 3.
Parmi les donateurs critiqués par South Park : Tim Cook, le patron d’Apple, venu offrir au président américain un disque en verre (un événement qui s’est vraiment déroulé). Tous les autres donateurs terminent alors leurs offrandes par la phrase « et votre pénis n’est pas petit », ce qui semble être le running-gag de la saison. Le Donald Trump de la série passe en effet son temps à se balader nu, avec un petit sexe qu’il tente de faire modifier dans les tableaux et statues à son effigie. L’émir du Qatar, aussi moqué dans l’épisode, ajoute même « votre pénis est incroyable ».
Dans la file d’attente de la Maison-Blanche, on peut apercevoir de nombreuses autres personnalités venues arroser Donald Trump. Parmi elles, Mark Zuckerberg, une nouvelle fois moqué pour son physique, venu offrir un casque Meta Quest en or. On ne l’entend même pas parler : Donald Trump se contente d’un « merci beaucoup pour le cadeau, petite salope », avant de l’expédier.
« Ce n’est pas parce que quelqu’un te lèche le cul que tu as de bonnes idées », résume Sharon, la femme de Randy, pour lui faire comprendre que ChatGPT le manipule plus tôt dans l’épisode. Une phrase qui a évidemment un second sens : South Park veut faire comprendre à Donald Trump que les personnages qui le remercient constamment pour son génie ou sa vision ne sont pas sincères.
ChatGPT, kétamine et keynote : la Silicon Valley était la cible de l’épisode 3
Outre les cadeaux de Donald Trump, une grande partie de l’épisode 3 de South Park était dédiée à une caricature de la Silicon Valley. Randy, sur les conseils de ChatGPT, transforme ainsi sa ferme de marijuana en une start-up. Il devient alors addict à la kétamine (coucou Elon Musk), s’habille avec des t-shirts noirs, organise des keynotes et, lui aussi, vient lêcher les bottes de Donald Trump.
Tout au long de l’épisode, l’un des running-gags imaginés par South Park consistait à faire croire à des conversations téléphoniques entre les personnages. À chaque fois, c’était en réalité ChatGPT au bout du fil. Même Satan, qui n’en peut plus de partager le lit de Donald Trump, demande de l’aide à ChatGPT.
Étrangement, le grand absent de l’épisode 3 était Elon Musk, pourtant connu pour ses liens avec Donald Trump. Son absence laisse suggérer que le patron de Tesla et de SpaceX aura le droit plus tard à son propre épisode, dans cette saison très axée sur la politique américaine. Le Washington montré par South Park était d’ailleurs rempli de militaires, comme si Donald Trump avait définitivement mis fin à la démocratie.
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