Tesla va-t-il s’apprêter à recevoir une vague de procès ? Aux États-Unis, une juge a autorisé un recours collectif contre Tesla pour des pratiques trompeuses.
Tesla et la justice américaine, ce n’est définitivement pas une histoire d’amour. Et le rapide passage d’Elon Musk dans les hautes sphères n’a pas aidé le constructeur à se faire mieux voir des autorités judiciaires, bien au contraire. Depuis plusieurs années, la justice locale a dans le viseur Tesla et surtout sa fonctionnalité phare « FSD » pour Full Self Driving, traduisez conduite entièrement autonome. Seulement voilà, cette promesse marketing est jugée trompeuse.
Si les procédures judiciaires sont toujours en cours, une nouvelle étape a été franchie. En effet, une juge californienne nommée Rita Lin a autorisé le 18 août le dépôt d’un recours collectif contre Tesla, rapporte Reuters dans une dépêche le lendemain.
La fausse promesse de Tesla
La conduite 100 % autonome, c’est le grand rêve d’Elon Musk, et ce, depuis maintenant presque 10 ans. À cette époque, le constructeur américain faisait déjà cette grande promesse : « Toutes nos voitures produites à partir de 2016 seront capables de conduire de manière autonome. » Sauf que, roulement de tambour, une Tesla n’est toujours pas en capacité de se conduire vraiment toute seule en 2025. Il y a bien les Robotaxis lancés au mois de juin, mais ces derniers sont équipés d’un logiciel différent et ont toujours besoin d’un superviseur au cas où.

Pour mémoire, l’ordinateur embarqué dans les modèles Tesla dédié à cette fonctionnalité n’a en réalité jamais été en mesure d’assurer un tel niveau d’autonomie, surtout sur les modèles les plus anciens. Elon Musk lui-même l’a reconnu comme nous vous le rapportions en janvier 2025. À la suite de quoi le patron a imaginé à une mise à jour matérielle avec des calculateurs dernière génération, sans assurer que ce sera la bonne cette fois.

Le FSD de Tesla : une publicité mensongère
Cette incapacité matérielle couplée à l’impossibilité à « démontrer une conduite autonome sur une longue distance avec n’importe lequel de ses véhicules » permet ainsi de justifier l’action en justice par plusieurs propriétaires ayant coché l’option du FSD selon Rita Lin.
À cela, la juge californienne ajoute une publicité considérée comme mensongère. Même si Tesla ne réalise pas de campagnes publicitaires traditionnelles comme d’autres constructeurs, la présence appuyée de la marque sur les réseaux sociaux est suffisante pour que les différentes publications soient considérées comme des publicités.


Une convention d’arbitrage aux États-Unis est un accord entre deux parties permettant de régler un différend et d’éviter un recours traditionnel au tribunal.
Deux catégories d’automobilistes californiens sont « éligibles » à la poursuite en justice : ceux ayant acheté le pack FSD entre octobre 2016 et mai 2017 ainsi que ceux ayant acheté le FSD entre mai 2017 et juillet 2024, mais qui ont choisi la convention d’arbitrage de Tesla.
Toujours concernant la conduite autonome, les poursuites en justice continuent contre Tesla après que la marque ait été tenue en partie responsable d’un accident mortel en 2019, a rapporté Electrek le 7 août.
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